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Ville Urbanisme Maroc

Maroc, Immobilier et Foncier

18 Avril 2008, 20:02pm

Publié par Mohammed EL MALTI

Enfin! Les départements en charge décident de jouer leur rôle de régulation: mieux vaut tard que jamais!

La presse nationale vient de se faire l'écho des préoccupations du ministre marocain de l'économie et des finances sur le surendettement des ménages marocains ainsi que des problèmes relatifs à la situation du marché de l'immobilier et du foncier qu'il partage avec son homologue chargé de l'habitat de l'urbanisme et de l'aménagement de l'espace.

Cet écho coïncide avec l'annonce officielle par le gouvernement espagnol de la chute des ventes et des prix de l'immobilier (près de 27% selon l'agence standard & poor's) ou des projets ambitieux comme la ville nouvelle de Seseña dans la banlieue sur de Madrid, avec près de 14 000 logements mais seulement 750 résidents, ressemblent aujourd'hui à des villes abandonnées.

Selon une étude menée par sa Direction des Etudes et des Prévisions Financières, intitulée "le crédit à la consommation en pleine mutation", dans laquelle sont préconisées une série de mesures visant à atténuer les risques liés au surendettement des ménages marocains, le ministère reconnaît implicitement que le Maroc n'est pas à l'abri des tourbillons que connaît actuellement la planète finance et dont l'Espagne voisine est en train de faire les frais.

Dans ce même contexte, une rencontre a été organisée par le ministère chargé de l'habitat de l'urbanisme et de l'aménagement de l'espace le 16 avril courant. Au cours de celle-ci, les deux ministres reconnaissent, non sans une certaine dose de langue de bois, la nécessité de réguler le secteur "pour pallier la rétention foncière et immobilière et promouvoir de nouveaux moyens d'action pour l'aménagement foncier", sans "interventionnisme", pour ménager les professionnels.

Le problème, c'est qu'il faut bien que quelqu'un paye. C'est soit le citoyen, ce qui est en général le cas, soit l'Etat, soit le secteur lui-même, avec ses composantes foncière et immobilière. Jusqu'à présent c'est le citoyen qui a et qui continue à régler la facture. L'acquisition d'un logement social correspond à 8,5 ans de salaire ou 55 ans d'épargne pour un revenu équivalant au SMIG. L'Etat paye également, les dérogations accordées au secteur de l'immobilier correspondent à 17% des dépenses fiscales soit près de 4 milliards de Dh.

Qui donc, si l'on veut ménager les professionnels pour ne pas perturber le seul sinon un des rares secteurs florissants de l'économie marocaine, va supporter ces mesures de régulation. Si l'on admet qu'elles doivent englober un ensemble d'actions intégrées d'ordre législatif, réglementaire, institutionnel, financier et fiscal, je ne vois pas comment nos ministres comptent s'y prendre autrement que par des actions isolées qui ne risquent de produire aucun effet si ce n'est celui de retarder l'échéance de la crise.

Ce qui est positif dans tout cela, c'est que l'on commence à prendre conscience de la gravité de la situation, que l'on montre du doigt les risques qu'elle représente pour le citoyen et pour l'économie du pays et surtout que l'on prend conscience que l'Etat doit jouer son rôle de régulateur.


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A
Je veux vous remercier pour cet excellent article. ça m’intéresse beaucoup.<br /> Bonne continuation.
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I
Merci pour toutes ces information très utiles sur l'immobilier. Un secteur qui m'intéresse beaucoup, merci également pour les chiffres communiqués dessus
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A
<br /> Un article bien organisé et le sujet va intéresser pleins de gens,ça nous fait plaisir de tomber sur des articles bien instrutifs avec des expressions facile à comprendre, bonne continuation !!<br />
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A
<br /> <br /> <br /> <br /> hyper intéressant ,merci bien a vous et a votre annonce je vais le suggéré a mes amis sûrement ;je te souhaite bonne chance et continuer comme ça dans ce niveau<br /> <br /> <br /> <br />
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